REGLEMENTATION
DRONE EN VILLE: LES SANCTIONS
Les règles établies pour le vol de drones de loisir sont utiles pour la sécurité des biens et des personnes. En cas de non respect de la législation, vous encourrez de graves sanctions.
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Si vous utilisez votre drone sans respecter les règles de sécurité, comme le survol des personnes, vous encourrez une peine de 75000 € d’amende ainsi qu’une peine d’un an d’emprisonnement.
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Si vous faites survoler à votre drone une zone interdite par maladresse ou négligence, l’amende peut s’élever à 15000 € pour une peine de 6 mois d’emprisonnement. Pour cela, n’hésitez pas à consulter régulièrement le site Géoportail du gouvernement qui répertorie les sites interdits au vol de drones.
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S’il s’agit d’un acte volontaire, à savoir que vous volez volontairement au-dessus d’une zone interdite, les sanctions sont alourdies. Comptez une amende de 45000 € pour une peine de prison pouvant aller jusqu’à un an.
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En outre, les autorités peuvent vous confisquer votre aéronef.
Par ailleurs, la prise de vue aérienne de personnes sans leur consentement est formellement interdite. Il s’agit d’une atteinte à la vie privée d’autrui, qu’il s’agisse d’images, de vidéos ou bien d’enregistrements audio. Toute personne coupable de ce délit est passible d’une amende de 45000 € ainsi que d’une peine d’emprisonnement d’un an.
Ce sont bien évidemment les sanctions les plus lourdes. Vous serez tout de même passible d’une contravention si vous n’avez pas enregistré votre drone de plus de 800 g ou si vous l’avez enregistré en fournissant de fausses informations. Idem pour la formation obligatoire dont vous devez fournir l’attestation lors d’un contrôle. Si vous n’avez pas cette attestation sur vous, vous aurez cinq jours pour la présenter.
Nous ne pouvons donc que vous conseiller de respecter la réglementation.
Les professionnels ne disposent pas de la même réglementation que les particuliers. En effet, selon le scénario S3, utile aux droners professionnels, le survol d’une agglomération est possible, sous certaines conditions.
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Le drone ne doit pas peser plus de 8 kg.
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Si sa masse est comprise entre 2 et 8 kg, l’aéronef devra être équipé d’un système de coupe circuit, d’un parachute et d'un avertisseur sonore en cas de chute.
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Le drone peut voler jusqu’à 120 m de hauteur (50 mètres si le poids est supérieur à 2 kg).
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Le drone doit toujours se trouver à portée de vue.
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L’appareil ne doit pas voler à plus de 100m horizontalement du télépilote.
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Nous devons aussi assurer une zone d’exclusion des tiers au sol.
Ajoutez à ceci que le pilote professionnel désirant voler en agglomération devra faire une déclaration préalable auprès de la préfecture. Cette déclaration devra être faite au moins cinq jours avant la date prévue du vol. Le télépilote professionnel sera en mesure de présenter son attestation de suivi de formation. De plus, il devra avoir suivi tout le protocole pour devenir professionnel. Il devra être enregistré auprès de la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile). Enfin, il lui incombe de posséder une assurance couvrant tous les dommages pouvant être causés par son engin.
QU'EST CE QUE LE DROIT DE JOUISSANCE DE SON BIEN IMMOBILIER ?
Le 7 mai 2004, la Cour de Cassation décide de mettre en place un arrêt mentionnant que « le propriétaire d’une chose ne dispose pas d’un droit exclusif sur l’image de celle-ci ; il peut toutefois s’opposer à l’utilisation de cette image par un tiers lorsqu’elle cause un trouble anormal ».
Le propriétaire d’un logement ne pourra donc plus s’opposer à ce que l’on photographie son bien immobilier sauf si cela lui cause un trouble dit anormal. Cette décision a été confirmée par la suite en 2005 et n’a depuis jamais été remise en cause. Cela change ainsi toute la donne autour du droit de propriété de l’image de son bien et de toutes les photographies y afférent. Un photographe, que ce soit votre voisin, une agence qui prospecte, un promeneur, peut prendre en photo votre maison ou appartement ou terrain, et si cela ne cause pas de trouble anormal, si il n’en fait pas la promotion par exemple, cela n’est pas illégal ni répréhensible.
Cela revient donc à parler du droit de jouissance de son bien immobilier. En effet, selon l’article 544 du Code civil, « la propriété est le droit de jouir et disposer des choses de la manière la plus absolue, pourvu qu’on n’en fasse pas un usage prohibé par les lois ou les règlements ». Attention le droit de jouissance d’un bien immobilier peut concerner tant un propriétaire qu’un locataire. De ce droit découlent des droits et devoirs bien spécifiques, et des attributions exclusives ou non de droit de jouissance d’un logement (si copropriété etc…)
Qu’est ce qui est considéré comme trouble anormal ?
Comme le dit la loi, il y a des limites à l’exploitation de l’image d’un bien immobilier. Quand le propriétaire foncier démontre via des preuves que les images de son logement lui cause un trouble personnel et porte atteinte à sa vie privée, il peut demander en justice la cessation dudit trouble ainsi qu’une indemnisation compensatoire du trouble subi.
Par exemple, cela peut arriver quand la photographie du bien immobilier entraîne par la suite un afflux de personnes aux abords de la maison et trouble la tranquillité du propriétaire. Ou quand l’image du bien ou de la piscine se trouve identifiée dans une agence immobilière sans mandat de vente, ou dans un magazine sans l’autorisation de publication du propriétaire.
Droit à l’image des personnes et des biens
Si l’on se réfère à la législation, une autorisation doit être demandée pour utiliser l’image d’une personne sur n’importe quel support. C’est une autorisation très précise qui permet de s’assurer que la personne en question a bien donné son consentement pour toutes les utilisations de son image, car elle est la seule propriétaire.
Contrairement à une personne, pour l’image d’un bien, quel qu’en soit le prix, l’autorisation du propriétaire n’est pas requise. Que ladite photographie soit prise dans le cadre du travail d’un photographe ou par un particulier qui trouverait juste jolie la maison et la prendrait en photo dans ce cadre, il n’y a pas besoin d’autorisation préalable. Toutefois si le photographe en fait usage professionnellement, la donne change.
Le propriétaire peut tout à fait reprocher à l’utilisateur d’exploiter son bien immobilier qui pourrait lui causer un trouble par la suite, mais il n’est pas propriétaire de l’image de son bien.
C’est le 31 mars 2015 qu’une décision a été prise par la Chambre commerciale de la Cour de Cassation mentionnant que l’exploitation commerciale en elle-même ne constituait pas un trouble en tant que tel.
Il n’y a pas de droit à l’image d’un bien pour éviter d’étendre le domaine privé sur le domaine public. Si l’on considère que prendre une maison en photo est considéré comme droit à l’image, alors plus aucune photo ne peut être prise nulle part.
DRONE: REGLES DE PILOTAGE A RESPECTER
Vous voulez piloter un drone pour le loisir ou, plus généralement, pour effectuer un vol à faible risque ? Vous devez alors respecter la réglementation sur les vols en catégorie ouverte. Voici les informations à connaître.
Vérifié le 14 décembre 2022 - Direction de l'information légale et administrative (Première ministre)
EXPLOITATION DE DRONES EN CATEGORIE SPECIFIQUE
La catégorie spécifique regroupe les opérations à risques modérés. Elle concerne plutôt les usages professionnels mais pas exclusivement. Tout dépend du niveau de risque de l’opération. Vous trouverez sur cette page les grands principes de cette catégorie d'exploitation ainsi que les démarches à réaliser avant de commencer les vols.
Vérifié le Mercredi 3 mai 2023